Le chantier a bien avancé durant les 2 derniers mois. Le bâtiment est désormais entièrement isolé en laine de bois, le frein-vapeur a été installé, les menuiseries extérieures ont été posées.
Les chantiers pédagogiques ont permis à certains de nos clients de « mettre la main à la pâte » et ainsi de savoir comment isoler et rendre un bâtiment étanche à l’air. Les stagiaires présents au bureau ont eux aussi participé, l’adhésif frein-vapeur n’a plus de secret pour eux !
Des moments conviviaux et formateurs que nous souhaitons renouveler !
L'heure du test !
Rendez-vous était pris le vendredi 24 juin au matin pour effectuer le test d’étanchéité à l’air intermédiaire du bâtiment qui, rappelons le, a été conçu pour être labellisé « Bâtiment Passif ». L’infiltrométrie a été réalisée avec Thomas Legrand de la société Amélior’Logis.
Mais un test d’étanchéité à l’air, également appelé test d’infiltrométrie, qu’est ce que c’est ?
Ce test permet de connaître la quantité d’air qui entre (ou sort) dans le bâtiment en dehors des systèmes de ventilation. La recherche de fuites permet d’identifier les endroits à colmater ceci afin de supprimer les infiltrations d’air parasites.
Le test donne un résultat exprimé en volume/heure, nommé test à n50 : cela représente le débit de fuite à une pression différentielle de 50 Pa divisé par le volume chauffé. Cet indicateur est utilisé pour les labels Passivhaus, Minergie-P, Minergie-P-Eco ou Minergie-A. L’indicateur ne doit pas dépasser 0,60 vol/h quel que soit le type de bâtiment.
Dans les faits, on « remplace » une menuiserie extérieure par une « porte soufflante » composée d’une toile de nylon tendue contre la porte d’entrée (ou porte-fenêtre) et d’un ventilateur.
Pour réaliser une mesure, le ventilateur de la porte soufflante va créer artificiellement une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du local testé. Le test d’infiltrométrie permet de mesurer la quantité d’air entrant par les fuites dans un bâtiment et d’identifier la localisation de celles-ci.
Au préalable, on prend le soin d’obturer tous les orifices volontaires (ex. bouches d’extraction de ventilation) afin que le flux d’air provoqué par la différence de pression ne provienne que des fuites parasites. On mesure alors le débit de fuite pour une différence de pression imposée.
Pour un bâtiment passif, on réalise une première mesure en dépression, c’est à dire que le ventilateur va « aspirer » l’air intérieur jusqu’à une dépression de 50 pascals. Une seconde mesure sera prise avec le bâtiment sous pression, toujours à 50 pascals. Le résultat final sera une moyenne des 2 résultats.
La première mesure, en dépression, va permettre d’aller repérer et réparer le maximum de fuites d’air non désirées. Thomas Legrand était équipé d’un anémomètre et parcourait le bâtiment à la recherche de la moindre entrée d’air. L’expérience aidant, les points sensibles sont connus et tous testés. Et nous, nous courions après lui, armés d’adhésifs et de mastic spécifiques !
Après cette chasse à la fuite, le test en dépression est réalisé une seconde fois. L’objectif est atteint, les fuites majeures ont été détectées et réparées convenablement et le résultat du test est positif. Le test en pression donnera un résultat encore meilleur, ce qui est physiquement logique.
Mission réussie pour Amélie, qui conclue donc ce test d’infiltrométrie avec un résultat qui valide les objectifs à atteindre pour la certification « Bâtiment Passif » !
Notre collaborateur, arrivé en cours de test, et donc contraint de rester à l’extérieur, a enfin pu passer la porte de la maison pour venir déboucher le champagne et célébrer cette étape cruciale du chantier !
La construction se poursuit désormais avec le second œuvre côté maison. Côté bureau, les artisans prennent le relais afin de terminer au plus vite en vue de notre prochain emménagement à la rentrée.
Chantier à suivre…