Respecter chacune des règles en vigueur, connaître sur le bout des doigts les DTU relatifs aux matériaux et systèmes utilisés, comprendre le principe de résistance thermique d’une paroi et avoir élaboré un programme détaillé suffira-t-il à concevoir puis construire un « bon » bâtiment?
Rien n’est moins sûr. Le bon sens et le jugement pratique interviennent à toutes les phases du projet. Pris dans sa globalité, vous pourrez mettre en parallèle performance thermique et respect du budget, choix d’implantation, apports solaires et diminution des épaisseurs d’isolants,…
Le « jeu » consiste à déplacer les curseurs. Et ce n’est pas simple.
Nous voyons chaque année plusieurs projets d’autoconstruction ratés, à cause de priorités mal placés et de concepts laissés de côté. Quand on vient nous demander conseil sur un point précis de la construction, nous ne répondrons pas sans avoir d’abord analysé la globalité du projet, parce que la réponse au problème peut se cacher dans un détail insoupçonné.
La sagesse populaire dit qu’il faut construire 3 maisons avant de parvenir à la bonne. Nous concevons une vingtaine de ces bâtiments chaque année, et la clé de la bonne conception résidé assurément dans cette vision globale du projet que, professionnellement parlant, seul l’architecte peut se prévaloir de maîtriser.